La gestion de l’échec à un concours
« J’ai raté le concours, c’est un échec. L’aventure s’arrête ici pour moi. »
Accuser un échec n’est jamais évident. Echouer n’est d’ailleurs jamais souhaitable. Nous bâtissons un projet pour le mener à bien, nous appréhendons un concours pour l’obtenir. Cependant, la réussite dépend de facteurs externes et internes à notre préparation.
Dans ce post, quelques pensées limitantes qui viennent facilement à l’esprit lors de l’échec, et quelques réponses que je vous propose pour rebondir et aller de l’avant. C’est parti !
Pensée : c’est la fin du monde !
On commence fort, mais effectivement certains candidats considèrent que le ciel leur est tombé sur la tête. Alors relativisons, chers collègues. Un concours reste un concours, et un concours, ce n’est pas grave en soi. Ne pas s’hydrater sous la canicule remet en perspective l’échec du concours. Par ailleurs, j’ai moi-même raté le CAPLP en 2015. Et bien, je suis toujours vivant, et plutôt heureux à vrai dire. Non, ce n’est pas la fin du monde, ce n’est même pas grave en fait. Perdre un proche est grave, la maladie peut s’avérer grave, ne pas obtenir un concours est certes embêtant, mais ce n’est pas grave. Et buvez de l’eau !
Pensée : je n’avais pas de plan B…
Encore heureux que vous n’aviez pas de plan B ! Si vous aviez eu un plan B, votre investissement n’aurait été que partiel. Alors tant mieux, et sachez que vous avez une longueur d’avance sur les candidats de l’année prochaine. A vous de capitaliser l’investissement qui fut le vôtre cette année !
Pensée : j’aurais voulu que mes proches soient fiers de moi…
Ils le sont déjà certainement. Mais l’important, c’est que vous soyez fier de vous ! Vous avez fait travailler votre cerveau pendant toute l’année, quoi de plus noble et quoi de plus enrichissant. Vous avez appris de nouvelles choses, vous avez su vous organiser et surtout, la préparation d’un concours constitue un véritable travail d’équipe. Si les vôtres ont fait preuve de patience et de compréhension, c’est une preuve de la confiance qu’il vous porte, et c’est dire combien ils croient en vous. Encore une fois bravo, je vous félicite pour avoir pris part à l’aventure !
Pensée : je suis trop nul (sans abus, je reçois ce genre de remarques…) :
Vous n’êtes pas moins bon que les lauréats, simplement les conditions leur étaient plus favorables à l’instant t ! C’est aussi simple que ça. L’obtention d’un concours relève de votre préparation, mais aussi d’éléments que vous n’avez pu et que vous ne pourrez influencer. Nous pouvons tomber sur un sujet qui nous parle, mais faire face à un jury, sans remettre en cause leur objectivité, manquant de bienveillance. Passer après un excellent candidat, et notre prestation satisfaisante devient banale, voire médiocre. La note absolue inscrite sur votre relevé de notes reste tout de même relative à celle des autres candidats. Alors non vous n’êtes pas nul. Et il vous appartient de penser le contraire. Néanmoins, il existe forcément des domaines dans lesquels vous êtes même excellents (j’adore les tiramisu… Je vous l’accorde, il n’y a pas trop de lien, si ce n’est une tentative de vous arracher un sourire).
Pensée : j’ai des regrets !
Si vous n’avez bossé qu’à moitié, certes vos regrets sont légitimes. Si vous avez donné tout ce que vous avez, vous ne pouvez qu’être fier de vous !
Pensée : j’abandonne, c’est trop difficile pour moi…
S’il y a une personne en France, je dis bien en France et c’est facilement démontrable, que rien ne destinait à l’obtention d’un concours de catégorie A, c’est votre humble serviteur. Faites de ce passage dans votre vie une véritable force. D’abord, analysez les éléments qui vous ont fait défaut. Ne vous trouvez pas d’excuses. Nous avons parlé des éléments extérieurs à votre préparation en amont, mais occulter les manquements de votre préparation ne vous aidera pas à obtenir votre concours. Une fois cette analyse faite, soyez organisé pour y remédier. Il faut définir un temps hebdomadaire consacré à la préparation du concours, et le valider avec votre famille. Ensuite, entrainez-vous en conditions réelles. Faites-vous du bien, faites-vous du bien, faites-vous de bien ! C’est essentiel et je ne l’ai compris que très tard. Enfin, échangez un maximum : réaliser que d’autres candidats sont dans le même bateau est très rassurant. Et notre plus grand ennemi lors de la préparation d’un concours, c’est bien la solitude.
« La réussite, c’est le reste des échecs » me martelait sans cesse mon père depuis mon plus jeune âge. Il a entièrement raison. Un échec est relatif à ce que vous en faites. Il peut se transformer en victoire si vous vous en donnez les moyens. Et mon exemple est significatif, mais là n’est pas le sujet.
Enfin, j’insiste sur un élément. Vous ne vous êtes pas inscrit pour prendre connaissance des sujets, puisque c’est faisable en deux clics et que vous êtes soucieux du réchauffement climatique (et donc vous limitez vos déplacements ). Si vous vous êtes inscrits à un concours, c’est qu’au fond de vous-même, vous savez que c’est possible de l’obtenir.
A vous de vous accrocher à cette flamme, de la cultiver. Et surtout, lors des moments de doute (et chaque candidat, fût-il très bon et bien préparé, doute un moment donné), visualisez le moment où vous cliquerez sur la page de proclamation des résultats, et que vous verrez, je vous le souhaite, votre nom affiché.